Hommage au féminin sacré (hors série)

uelle est l’énergie qui pardonne ? Celle qui est toujours présente, à vous attendre, quand vous-même vous l’avez abandonnée ?

Avez-vous déjà ressenti ce sentiment de gratitude à l’égard d’une femme? La gratitude liée au sentiment de se sentir toujours accepté, aimé, apprécié, quoi que vous fassiez ?

Au quatrième jour d’un trekking de 5 jours, voilà qu’un flash me parcourt. Je frissonne, mon corps tressaillit. Je connais cette sensation; je me sens profondément reconnaissant. Je laisse grandir ce ressenti jusqu’à m’y abandonner.

Il faut s’égarer si on veut retrouver son chemin. Et je me suis bel et bien égaré ces dernières années. A vouloir trop protéger mes proches, j’ai trop pensé à moi. J’ai oublié d’être présent pour certaines personnes qui comptent. Pire même, j’ai trahi, j’ai malmené, j’ai rejeté. Je n’ose pas dire toute la teneur des pensées qui m’ont visitées.

En anglais, j’ai lu il y a quelque temps ceci:
Hurt People
Hurt People

Les gens qui souffrent
Font souffrir les autres

Peut-être n’ai-je finalement pas suffisamment pensé à moi, à soigner mes blessures. Quoi qu’il en soit, cette lueur de vérité qui m’apparait alors que je descends vers L’Ourthe une xième fois, est bien présente. Et quand la vérité vous apparait, il s’agit de vous incliner.

Hommage à ma femme, Nathalie. Elle est restée à mes côtés coûte que coûte. Voilà un engagement porté fièrement: « pour le meilleur comme pour le pire ». Voilà aussi un modèle à suivre. Quelle droiture; quelle fidélité! C’est honorable, et à honorer.

C’est alors que je me demande, comment porter cet engagement ? Quelle est la force qui lui permet de le tenir, malgré la souffrance? Est-ce le devoir? Dans son cas, je le sais, c’est l’amour. Mais pas n’importe quel amour; un amour inconditionnel, qui embrasse tout, qui enveloppe. Encore faut-il pouvoir supporter ça aussi, celui-la. Parce que s’agissant d’amour et non de devoir, l’engagement est probablement encore plus difficile à tenir.

Quelle élégance! Quelle grâce!

Maman. Je pense à toi aussi. Nos mamans, qui sont le symbole vivant de cette énergie nourricière, aimante, enveloppante, présente quoi que vous fassiez.

Que serait ce monde sans cet amour? Sans ce féminin sacré. Sacré parce qu’il doit être protégé. Protégé parce qu’il est le pilier d’un monde humaniste, un monde dans lequel nous pouvons encore projeter nos espoirs de beau, de vrai, de bon.

Sans cet amour, pas d’acceptation. Je ne vous parle pas d’acceptation neutre, du détachement, qui vous permet de dépasser un trauma émotionnel en prenant du recul. Je vous parle d’acceptation pleine, embrassante, celle qui vous permet d’intégrer l’expérience entière et de grandir en conscience, en vibration, en rayonnement.

Merci à toi Nathalie, merci aux femmes qui se laissent habiter par cet amour. Merci pour votre courage, merci d’être capables de panser vos blessures pour donner aux autres. Merci d’assumer ce que vous êtes. Je m’incline devant votre beauté. Merci aux hommes qui ont - eux aussi - cette générosité. Certains s’y retrouveront. J’en connais et je les salue. Je fais le voeu qu’ils soient plus nombreux, demain.

Je sens des montées d’énergie lorsque j’écris. Kundalini ? Je l’ignore. Mais je sais que mes mots sont justes.

Me voilà occupé à penser à une de mes clientes. C’est fou comme l’être humain se rend si peu compte de la beauté intérieure et de la puissance qui l’habite.

Merci à l’amour, pour l’expérience qu’il nous offre certes, et - peut-être davantage - pour son pouvoir à nous ouvrir les yeux et le cœur, et à ressentir un amour pour la vie.

Tout nous est donné. Notre mission, en tant qu’être de passage sur cette terre, c’est d’y mettre de la lumière et de le déployer. Il m’est arrivé d’être critiqué, rejeté, méprisé. Par des personnes proches. Des personnes que j’aime, que j’apprécie. Trop peut-être. Je crois qu’il est possible de mourir de mépris.
Hurt people
Hurt people

Et pourtant je suis là. Reconnaissant à la vie. Cette reconnaissance, je la dois à Nathalie, à Maman, et aux femmes de ma vie et aux hommes capables de libérer leur côté féminin et de donner. Je la dois à mes amis et amies. Je parle plus particulièrement de ces amis qui savent lire votre âme, qui savent rester fidèles à ce qu’ils connaissent de vous, et rester en lien avec la meilleure version de vous-mêmes, surtout lorsque vous vous égarez.

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