asard, fortune, bénédiction ou capacité à faire plier la réalité ?
Je ne suis pas de ces testeurs qui font passer le tout nouveau modèle de smartphone dans un blender pour tester sa résistance. Non non...
Mais si je vous racontais l’histoire d’un iPhone qui a résisté pendant 8 heures à l’eau de mer, seriez-vous curieux?
Et si je vous disais que cette histoire tient du miracle, pas pour la résistance à l’étanchéité de cet outil de travail fabuleux, mais pour quelque chose d’autre, encore plus incroyable. Seriez-vous plus ou moins curieux ?
Vous êtes prêt? Je vous conte cette histoire.
Cet été, je jouais au papa photographe et me trouvais en semi-immersion dans un mètre vingt à un mètre cinquante d’eau atlantique. Objectif? Justement! Me rapprocher au plus près pour prendre des photos de mes enfants occupés à surfer. Vous voyez la scène? Vagues de maximum un mètre de haut, je saute par dessus les plus grosses, avec mon téléphone (un apple iPhone X) dans la main, le bras tendu autant que possible pour éviter la moindre éclaboussure. Logique folie, ou folle logique. C’est selon.
Tout cela tranquillement, au rythme des « rachas ». Une « racha » - mot espagnol - est une série de trois ou quatre grosses vagues. Naturellement, je ne me contente pas de prendre des photos de loin, ou avec le mauvais zoom numérique qui ne fait que recadrer une photo réellement prise à distance. Je me rapproche donc. Et même si le type d’appareil ne m’oblige pas à plonger l’oeil dans le viseur, me voilà captivé par le sujet, si bien que je me rapproche tant des surfeurs qu’un des protagonistes, dans sa chute, m’envoie son surf sur la tête.
Mon téléphone fait le plongeon. Pas très profondément. Un mètre cinquante à tout casser. J’aperçois mon téléphone. Mais voilà. Rappelez-vous du rythme des « rachas ». Revoilà une vague parmi elles. Un écran d’écume me sépare soudain de mon objectif, qui a subitement changé, forcément. Comme si ce n’était pas suffisant, le sable, remué par la force du rouleau, vient s’ajouter à l’écran blanc.
Je plongerai plusieurs fois. Je pense que les spectateurs neutres - et sans doute très peu nombreux - qui s’intéresseront davantage à moi qu’aux surfeurs auront davantage aperçu mes pieds que la blondeur de ma tignasse. J’aurai aussi cherché avec mes pieds en remuant le sol, entre deux plongeons. Je me serai retrouvé à quatre pattes, un peu plus tard, pour fouiller le sable. Vous pouvez sans doute deviner ma persévérance.
Et c’est dès cet instant, sans doute, que les choses basculent.
En effet, je m’équipe d’une telle détermination, d’une telle assurance, alors que tous les éléments sont contre moi: les vagues continuent de déferler, emportant mon téléphone plus loin, plus profond, le soleil tape, les gardiens m’ordonnent de sortir de la zone de sports, Nathalie me prie de sortir, et le temps passe.
Deux heures passent. Et plus. Je décide de laisser tomber ma recherche. Curieusement, je suis en paix avec l’idée d’avoir perdu mon téléphone. Je suis en paix avec l’idée que je n’ai pas les moyens de m’en racheter un équivalent.
Vient le soir.
Nous sommes invités chez des amis Français. Nous parlons de l’événement. Nous avons fréquemment des échanges spirituels voire ésotériques. Ce soir, notre ami évoque sa prière, faite quelques instants avant notre venue. « Nathalie, tu étais tellement inquiète pour Pierre-Boris, je te voyais te vider de ton énergie ». La prière avait pour intention de créer un espace de paix pour nous quatre, autour et à l’intérieur de l’appartement. Je demande à notre ami s’il fait ses prières à voix haute. S’il prie un esprit en particulier, s’il prie Dieu, ou s’il tourne ses prières vers un espace universel, une intelligence supérieure, quelle qu’elle soit. Notre amie nous dit alors que pour les objets perdus, c’est Saint-Antoine qu’il faut prier.
Je ne suis pas croyant. Pas au sens chrétien du terme. J’essaie de faire la distinction entre ce que je crois (c’est à dire ce que j’ai appris de mon vivant, en fonction de mon milieu éducatif et culturel), et ce que je sais, intuitivement. Il y une différence pour moi, une distinction même. La croyance et la sagesse n’ont pas le même goût.
Je remarque que je fais un lien entre la force de l’intention de mon ami, ma détermination de l’après-midi, et qu’aussi, de manière inhabituelle, je prête une attention différente à l’idée de prier un Saint.
Le téléphone de Nathalie sonne. Elle se lève, passe la porte et s’écrie: « Pierre-Boris! C’est toi! C’est ton téléphone! ».
Un instant qui paraît une éternité passe. Pourtant très court. Un monde passe dans mon esprit.
Je réagis en me levant, et je vais immédiatement chercher mon ordinateur pour localiser mon téléphone. Pourtant, je n’ai pas encore bien réalisé.
Je reviens. Notre amie est occupée à parler en espagnol au téléphone de Nathalie.
En une minute, nous nous donnons un point de rendez-vous, nous échangeons les repères vestimentaires utiles pour la reconnaissance et je me mets en route, avec Nath. Nous descendons sur la digue, marchons à vive allure et apercevons, par delà la foule qui déambule, quelques enfants s’affairer à une centaine de mètres de nous.
Un homme se met au devant d’eux. Je me présente. Nous nous serrons la main. Un enfant me tend mon téléphone, le visage rayonnant. Je n’oublierai pas ce visage. Le mien, sans doute reconnaissant, et surpris, ne rivalisait pas avec celui de l’enfant, duquel se dégageait une joie et une fierté rarement vue auparavant.
C’était bien mon téléphone. L’enfant l’avait retrouvé en jouant dans les vagues, à marée haute. Alors qu’il sautait au dessus des vagues, son pied était entré en contact avec quelque chose de dur et de plat. En se penchant, l’enfant s’apprêtait à saisir un galet plat et à le lancer pour faire des ricochets.
J’avais programmé mes numéros favoris peu de temps auparavant. Ces numéros, accessibles pour passer un appel sans le code pour déverrouiller le téléphone, avait permis au père d’appeler Nathalie. Vous connaissez la suite.
Huit heures dans l’eau et le sable. Pas une seule égratignure. Après 2 jours, même le haut-parleur fonctionnait comme un neuf.
N’est-ce pas incroyable?
Qu’a-t-il fallu comme concours de circonstances pour que le téléphone soit refoulé par la mer, soit récupéré par l’honnêteté d’une bande d’enfants jouant tardivement sur la plage, soit encore en état après 8 heures d’immersion dans l’eau, et que le père de l’enfant ait pu nous contacter sans délai?
Concours de circonstances? Hasard? Bénédiction?
Les faits sont là. Je m’étais mis en tête que j’allais retrouver mon téléphone, coûte que coûte (ce qui m’a fait chercher tel un écervelé dans des millions de mètres cubes d’eau pendant des heures). Nous évoquons Saint-Antoine et le téléphone sonne.
Avons-nous la capacité de faire « plier la réalité », à l’aide d’une connexion avec les forces de l’univers ?
Je vous laisse votre propre réponse.
Reste que je peux estimer que la chance est plutôt « dans mon camp », que je me sens reconnaissant, et que j’aurais tort de m’en priver.
Il y a deux ans, cette aventure aurait certainement pris une autre tournure. Mais ces derniers temps, et de manière croissante, j’ai posé un regard plus reconnaissant sur la vie, j’ai commencé à reconnaitre davantage la chance que la vie m’offre, et même, parfois, quelles que soient les circonstances. C’est en partie ce choix qui m’a permis de sortir de mes difficultés et de l’ombre.
Au delà d’un coup de pub immense pour Apple si mon article fait le tour du monde, voilà bien une expérience qui me relie à la sagesse. Je crée ma réalité.
1. J’installe en moi la certitude d’un résultat
2. Je fais tous les efforts possibles
3. J’abandonne et m’en remets à la vie. J’accepte ce qu’elle m’apportera demain
4. Je reste en lien avec l’univers, avec ce tissu qui nous lie à tout ce qui nous dépasse
5. Ma réponse m’apparait, comme par enchantement
Beaucoup d’autres ont fait cette expérience avant moi. Certains ont écrit des livres sur le sujet. Je pense à « Synchronicity », de Joseph Jaworski, en particulier. D’autres ont transmis leur savoir de génération en génération. Notre civilisation moderne semble avoir oublié comment fonctionne l’univers.
Merci à ce visage lumineux de me l’avoir rappelé.
Au cours d'une randonnée de 4,5 jours me sont venues pensées, intuitions, éclairs de conscience, émotions. Cet article est hors série. Envie de rendre hommage. En partage. Bonne lecture.
Continuer à lireChanger son histoire à propos d'une expérience permet de rester maitre de nos faits et gestes même lorsque nous nous sentons accablés, frustrés. Nous devenons créatifs au lieu de réagir.
Continuer à lireQuand nous nous donnons des objectifs ambitieux, nous faisons face à l'adversité. Faire le choix d'une posture de héros nous donne à répondre aux événements qui se présentent sur notre chemin. Dans ces conditions, la loi de l'attraction peut nous aider à conduire notre vie à partir de notre futur, autrement dit à partir des engagements que nous prenons. Tentative de mode d'emploi.
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